Thèse CIFRE en corrosion et électrochimie F/H (2024-111040)

Description de l'offre

Description de l'offre

EDF R&D (environ 2000 chercheurs) a pour missions principales de contribuer à l'amélioration de la performance des unités opérationnelles du Groupe EDF et d'identifier et de préparer les relais de croissance à moyen et long termes. EDF R&D met également en œuvre une politique volontariste de partenariat en France, en Europe, notamment dans les pays où le Groupe est présent, et dans le monde.

Le Département Matériaux et Mécanique des Composants (environ 165 permanents) porte la compétence Matériaux de EDF R&D. Dans le cadre de ses activités, le Département MMC recherche un doctorant pour une thèse Cifre (3 ans) en corrosion et électrochimie en collaboration avec le Laboratoire de Réactivité des Surfaces (UMR 7197, Sorbonne Université CNRS) pour des travaux de recherche sur le développement d’un modèle de corrosion des aciers au carbone et faiblement alliés lors des phases d’arrêts et des phases chantiers des REP.

La protection contre la corrosion du circuit secondaire lors des phases chantiers/essais et des phases d’arrêts de tranche, notamment des aciers au carbone et faiblement alliés, est un enjeu majeur pour le Parc nucléaire Français. Les pratiques actuelles de conservation humide des générateurs de vapeur, utilisant d’importantes quantités d’hydrazine, posent problème car ce produit est CMR (Cancérogène, Mutagène et Reprotoxique), la possibilité de continuer à l’utiliser n’est pas assurée (réglementation REACH) et son approvisionnement apparait de plus en plus incertain. Sa substituabilité doit donc être évaluée. Des substituts de moindre toxicité sont à l’étude depuis plusieurs dizaines d’années et l’utilisation de ces produits alternatifs dans les centrales d’EDF est en discussion aujourd’hui notamment pour la conservation des matériels pendant les phases de chantier et d’essais des réacteurs EPR2. L’ingénierie s’interroge aussi sur la possibilité de réduire les concentrations requises en hydrazine voire de procéder à une conservation à pH élevé sans agent réducteur.

Ainsi, il est proposé, dans le cadre de la thèse, d’utiliser une expérimentation permettant de suivre in-situ avec des méthodes électrochimiques (suivi du potentiel de corrosion, Spectroscopie d’Impédance Electrochimique et courbes de polarisation) la vitesse et la cinétique de corrosion de coupons en acier dans différents milieux aqueux d’intérêt (paramètres d'intérêt :  température. pH, type d'agent réducteur, composition chimique de l'acier, agitation, concentration en fer en solution ...).

L’objectif est d’observer la passivation de l’acier dans le milieu considéré, de mesurer la vitesse de corrosion pour en suivre l’évolution dans le temps, et d’établir un modèle permettant de simuler cette évolution pour différents conditionnements chimiques et différents aciers au carbone ou faiblement alliés.

 

 

Profil souhaité

Le ou la candidat(e) sera titulaire d’un diplôme d’ingénieur ou équivalent bac +5 avec une solide formation en microscopie, techniques de mesures électrochimiques, oxydation des métaux et méthodes de caractérisation des surfaces.

Il ou elle devra avoir un goût affirmé pour la recherche scientifique et faire preuve de qualités personnelles démontrant son aptitude au travail en laboratoire et en équipe.

Le ou la candidat(e) devra être autonome, méthodique et faire preuve de rigueur scientifique.

Pour candidater, vous devrez envoyer un CV, une lettre de motivation ainsi que vos relevés de notes de l’année n et n-1